Le 7 mai 1463, le feu part du fournil d’un boulanger, près des Carmes. Attisé par un vent d’autan fort, le feu va détruire la ville pendant quinze jours.
Le 22 mai, les deux-tiers de la cité sont détruits. Ce « Grand incendie », un des nombreux connus par la ville a touché plusieurs couvents églises, dont la Daurade ainsi que l’hôtel de Ville. Des quartiers entiers de notre « hypercentre » actuels sont anéantis. En 1485, le roi Charles VIII accordera une exemption de la taille à la ville.
Les conséquences économiques, sociales, foncières comme sur l’urbanisme de notre ville sont immenses : une partie de la ville restera longtemps en friche. La catastrophe a aussi pris conscience de la nécessité de renforcer les infrastructures, ponts et puits, insuffisants dans la ville. Des règlements d’urbanisme comme les contraintes sur la construction en bois par exemple (on construira toutefois encore en corondage) imprimeront leur marque sur la ville. La reconstruction se traduira par de nombreuses constructions d’hôtels particuliers pour une population aisée.
Une référence : P. Saliès « Le grand incendie de Toulouse de 1463 », Mémoires de la société archéologique du Midi de la France, tome XXX, 1964. Illustrations : 2 rue des Coutelier CC @Dider Descouens