Devant un péril, incendie, inondation, épidémie. ,les autorités toulousaines décidaient de faire « descendre » la statue de la Vierge noire de la Daurade pour un tour en procession dans la ville, en demandant son intercession.
Un tableau de la basilique Notre-Dame-de-la-Daurade raconte son transport lors de l’incendie au quartier Saint-Michel où le feu fut ainsi arrêté en 1672.
Les processions et les descentes, scrupuleusement consignées de 1627 à 1790 par les moines du couvent, affilié alors à l’ordre de bénédictin de Saint-Maur étaient nombreuses.Lieu d’un sanctuaire paléochrétien avec un chœur paré de mosaïques d’or disparu (la Daurada) puis d’un puissant prieuré médiéval clunisien, c’est un des plus anciens sanctuaires dédiés à la Vierge Marie en France. L’église de la Daurade a été reconstruite à partir de la fin du XVIIIème siècle et achevée au début du XIXème siècle.Sa restauration récente fait revivre toute sa splendeur. Le monastère et l’église ont joué un rôle majeur dans l’histoire et la vie des toulousains, associé notamment aux Jeux Floraux et l’origine du personnage légendaire de Clémence Isaure, protectrice de ce concours littéraire unique.
Madame Michèle Fournié de l’Université Jean-Jaurès a fait revivre hier avec passion la riche histoire de l’église, de ses Vierges Noires, des « descentes » et des « montées ».Remerciements également à la Paroisse pour son cycle de conférences mensuelles, les « Dimanches à la Daurade »).
(Descente de la Vierge noire au feu de Saint-Michel. Copie de 1843 par P.T. Suau du tableau de Johannes Danvye. Monument historique. Le monastère de la Daurade. XVIIe siècle. Monasticon Gallicanum. BN. Changement d’habit de la Vierge Noire. Conférence à la basilique. Photographies personnelles).Voir les statistiquesCouverture de la publication : 4,7 K
