Aujourd’hui, 6 janvier, fête de l’Epiphanie, nous admirons un élément de retable illustrant cet événement du plus illustre artiste de la Renaissance Toulousaine, Nicolas Bachelier, au musée des Augustins.
La finesse d’exécution, le drapé des vêtements, l’expressivité des visages, notamment des trois personnages en haut de la scène en font une composition très précieuse. Datée de 1544-1544 , cette Adoration des mages provient de l’église de la Dalbade d’un ensemble de quatre reliefs liés à la Nativité. Elle avait été peinte par Bernard Nalot.Nicolas Bachelier (1487-1556) est un « imagier et maçon », c’est-à-dire ingénieur, architecte et sculpteur, possédant une grande maîtrise des formes, en particulier « à l’antique ».
Nous lui devons des hôtels particuliers, à Toulouse mais aussi dans la région, notamment l’hôtel toulousain de Bagis (1538) avec la porte aux deux imposants vieillards qui nous rappellent Michel-Ange.Il réalisa aussi des portes monumentales richement décorées (collège de l’Esquile). Associé au projet du Pont-Neuf dont il posa la première pierre, il nous laisse un monument exceptionnel, à la cour exceptionnelle, un des joyaux de la ville, l’hôtel d’Assézat.
Source : les Toulousains dans l’Histoire. P. Wolff et musée des Augustins.(L’Adoration des mages. Musée des Augustins @Daniel Martin).