Le 21 juillet 1317, le pape Jean XXII crée le prieuré de Toulouse en démembrant le prieuré de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem de Saint-Gilles (Gard).
Le Grand prieuré de Toulouse possédait plusieurs commanderies en Languedoc et Gascogne*. L’ordre avait bénéficié du transfert des biens des templiers, après leur dissolution.
Vers 1115, les hospitaliers avaient reçu un terrain à l’emplacement de la rue de la Dalbade ainsi que l’église Saint-Remesy qui deviendra l’église Saint-Jean. Le lieu devient ainsi plus tard celui du grand prieuré toulousain de Malte.
L’hôtel de Saint-Jean de Jérusalem à la Dalbade
L’hôtel que nous connaissons aujourd’hui sous le nom d’hôtel des chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem (ou de Malte), a été construit en 1688 par Jean-Pierre Rivalz, grand architecte et artiste toulousain, ingénieur de la Province du Languedoc et de la sénéchaussée.
L’histoire prestigieuse des grands prieurs de Toulouse s’est arrêtée à la Révolution française. Une foire au drap se tenait dans le bâtiment. Le vieux donjon qui était le symbole de la puissance du prieuré subit la destruction en 1813, puis ce fut le tour de l’église Saint-Jean (photographie d’un chapiteau avec la célèbre croix).
L’hôtel que nous pouvons admirer rue de la Dalbade, aux belles lignes classiques, a hébergé naguère l’école de Commerce de Toulouse. Désormais, la direction des affaires culturelles (DRAC) y occupe de magnifiques locaux.
*les Archives départementales de la Haute-Garonne possèdent un fonds d’archives remarquables de l’ordre.
Références: « Les institutions consulaires de Toulouse ». J. Chinault.
Chapiteau à la Croix de Malte de l’église Saint-Jean (ouvrage cité). Façade et portail de l’Hôtel avec la croix de Malte. Photographies personnelles.
H. Marouby @ Dame-Tholose agenda et carnet culturels. Reproduction et partage avec mention de la source.
