Dans la nuit du 10 au 11 avril 1926 disparaissait du ciel toulousain le clocher le plus haut de la ville, celui de l’église de la Dalbade . Deux personnes perdirent la vie et on compta neuf blessés dans ce dramatique événement. La voûte fut détruite, mais le chœur en partie préservé.
« Du clocher, il ne reste que 30 m, avec sa terrasse et ses créneaux moyenâgeux » (Paroisse cathédrale).
Un fort vent d’autan avait déstabilisé une cloche, provoquant l’éclatement d’une pièce de charpente. Le clocher de la Dalbade avait été découronné de sa flèche en 1795. Délabré suite à un manque d’entretien, il ne fournissait pas une base suffisamment solide pour la nouvelle flèche ajoutée en 1881 par les architectes Joseph Thillet et Henri Bach. Le nouveau clocher était alors le plus haut de la ville avec 81 m, celui de Saint-Sernin n’en comptant que 68.
Suite à l’effondrement, l’adjudication pour la construction d’un nouveau clocher eut lieu en juin 1934 mais « … les crédits venant à manquer, il resta inachevé. En 1968, ce clocher fut démoli » (P. Saliès).
NOTRE DAME LA DEALBATA
L’église Notre-Dame de la Dalbade (la Dealbata, « Sainte Marie la Blanche », en raison de la couleur de ses murs intérieurs) aurait été consacrée par Saint-Germier, évêque de Toulouse au VIème siècle. Elle est paroisse depuis la fin du XIIIème siècle. L’amateur d’art et d’histoire de notre ville y trouvera un riche mobilier dans sa nef aux murs clair.
Photographies : (1) L’église de la Dalbade (XVIe siècle) dans son état actuel après l’effondrement du clocher, le 11 avril 1926. Labouche frères. AD31. RAD031_00026_FI_31555_000303. (2) L’intérieur de l’église de la Dalbade, 11-12 avril 1926. AMT 1Fi52. (3) Clocher de l’église de Notre-Dame de la Dalbade. Avant 1926. AMT. 2 Fi2040. (4) La Garonnette et le pont de Tounis : vue en direction de l’église de la Dalbade, 1900-1920. AD31 FRAD031_00027_FI_000369.