Hier, 21 octobre, c’était la fête de Sainte Ursule. A deux pas du Capitole, dans la rue du même nom, la tour des Ursulines* est un magnifique exemple de tour toulousaine. Le couvent avait défendu sa place originale dans le paysage religieux de l’époque.
Depuis la cour du 13 de la rue Sainte-Ursule, l’ensemble de la tour à terrasse et de sa tourelle, terminée par un épi de faîtage vernissé forment un bel ensemble aux chaudes couleurs de brique.
Les religieuses de l’ordre des compagnes de Sainte Ursule ont établi leur couvent en 1627 dans trois immeubles de la rue (actuels n°11-13), notamment dans l’hôtel Renaissance du capitoul du Capitoul de Boysson (1515) dont elles ont modifié la tour.
Entre clôture et ouverture
Le couvent était ouvert aux jeunes filles fortunées mais aussi aux pauvres. Au programme, doctrine chrétienne et lecture-écriture.. et couture.
A l’origine, dès 1607, les “congrégées” avaient ouvrant leur enseignement aux jeunes toulousaines, sous forme d’externat. Elles dû faire face à la réticence des élites de la ville, face à cette nouvelle oeuvre, “hors statut reconnu”. Elles choisirent donc de demander la reconnaissance papale comme couvent soumis à la clôture mais finirent par faire accepter leur forme d’apostolat. Le couvent de Toulouse figura ainsi comme un “pilote” du développement de l’ordre des Ursulines qui compta rapidement un très grand nombre de couvents et de lieux d’enseignement sous l’ancien régime.
Le couvent disparut à la révolution.
*Monument historique, 1980
Préserver l’action au sein de la clôture : le compromis des Ursulines de Toulouse (1604-1616). Laurence Lux-Sterritt. Revue de l’histoire des religions Année 2004 221-2 pp. 175-190. Laurence Lux-Sterritt. Revue de l’histoire des religions Année 2004 221-2 pp. 175-190 https://doi.org/10.3406/rhr.2004.1400