Il y a cent ans, Le sous-secrétaire d’état à l’aviation inaugurait l’aéro-gare de Francazal. Mais les yeux du public était tournés vers Line Paulet, une femme avant-gardiste tour à tour comédienne, directrice de revue féministe et recordwoman de saut en parachute et ceci de 1910 à 1930 ! *
“Toute souriante, Mlle Paulet remercie le ministre, monte dans la carlingue après s’être attaché la ceinture et les bretelles [..] Tout comme hier, le parachute s’ouvre immédiatement et la gracieuse aviatrice atterrit très normalement sur le terrain où la foule l’acclame avec enthousiasme”.
Les “chasses aux ballonets”, les épreuves d’hélice calée, le “gros passereau rouge”, le Morane du lieutenant Robin, l’as des voltiges aériennes agrémentent la journée.
Le cortège officiel visite ensuite les locaux de l’aéroport puis admire une création des usines toulousaines, le 7 H.P. Dewoitine, l’aviette ultra-légère, sorte de motocyclette ultra-légère dont l’aviateur Barbot, recordman du vol plané, termine la mise au point. Des vols à 30 mètres de hauteur !
En conclusion, visite au Pont des Demoiselles pour une exposition de l’aéronautique locale par les maisons Latécoère et Dewoitine et bien sûr, vin d’honneur aux Illustres où le maire Paul Feuga fera assaut de lyrisme !
Site cité, lieu et date non mentionnés. Francazal en 1923, Georges Baccrabère. Toulouse, terre d’envol. Emile Dewoitine et Georges Barbot devant la moto-aviette D-7, juillet 1923. claudel.dopp.free.fr/Les_planeurs/, la Dépêche 3 avril 1923 (partie de l’article), gallica