Le 7 avril 1746, naissait Jacques Pascal Virebent à Toulouse, décédé dans notre ville en 1831. Après une formation auprès des maîtres toulousains, il est nommé ingénieur urbaniste de la ville en 1782, poste qu’il va occuper pendant 49 ans, quels que soient les régimes ou les maires successifs !
Le visage de Toulouse au 19ème siècle fut l’œuvre de J.P. Virebent auquel succéda son neveu Urbain Vitry. Son fils Auguste Virebent contribua à la décoration des immeubles toulousains, en fondant la fabrique de céramiques de Launaguet.
Jacques Pascal Virebent poursuivit son goût pour un néoclassicisme sans rupture. Dès 1784, il s’attela à l’aménagement de la place Villeneuve (l’actuelle place Wilson), une de ses œuvres majeures. Il contribua à agrandir la place Royale, devant le Capitole en lui donnant toute sa majesté. Toutefois, seule la façade ouest, réalisée après sa mort, reçut une galerie couverte à arcades, conformément à son projet.
Avec la démolition des remparts (1808), l’urbaniste fit les plans des alignements des boulevards. Il réalisa également des « alignements de rues », épargnant toutefois de beaux hôtels particuliers. Son œuvre d’architecte décorateur comporta aussi la rénovation des principales églises du centre ville.
Sur les plans « Etat de la ville en 1782 » et « modifications de Virebent 1792-1830 » apparaissent la place Villeneuve, la nouvelle place du Capitole, la nouvelle place des Carmes et le « dégagement » autour de Saint-Sernin… et les nouveaux boulevards au delà des anciens remparts.
D’après « Les Toulousains dans l’Histoire » (Privat) et « Jacques-Pascal Virebent ». Par Valérie Nègre dans « Toulouse, les délices de l’imitation » (Mardaga).
Illustration : V. Nègre. « Toulouse, les délices de l’imitation ».
