A Toulouse, à Paris..
Aujourd’hui, 21 mars, Journée mondiale de la Poésie, nous interviewons François Maynard. Il nous confie :
« Que scay-je, Monsieur, si un jour Thoulouse ne deviendra point Paris, et si par conséquent, la frase gasconne ne l’emportera pas sur la française ».
Bon, son voeu est resté vieux… mais qui sait ?
Disparu un 28 décembre 1646 à Aurillac, né à Toulouse en 1582, François Maynard avait fait le choix d’une carrière près des « feux de Paris », poète près de la Cour.
Membre de la première Académie française, ami de Malherbe il revint à son hôtel auvergnat, avec un beau sonnet : « Adieu Paris » :
« Adieu Paris, Adieu pour la dernière fois !
Je suis las d’encenser l’autel de la fortune
Et brule de revoir mes rochers et mes bois.. »
Son poème d’amour, empreint de tristesse, « A la Belle Vieille » figure dans les anthologies de la poésie française.
Quant à sa poésie érotique « Les Priapes », on laissera aux amateurs de soin de consulter leur bouquiniste, sites divers..
C’est néanmoins un de nos grands poètes méridionaux du XVIIè siècle avec une « trajectoire » toute différente de celle de son contemporain Goudouli. Il pratiqua tous les genres : sonnets, épigrammes, élégies..
« François Maynard est un sous-Du Bellay corrigé par Malherbe mais il a écrit quelques vers harmonieux et d’un ton déjà moderne. » (Georges Pompidou, Anthologie de la poésie française)
AU COEUR DU QUARTIER SAINT-ETIENNE
Fils du parlementaire Géraud de Maynard, François Maynard est né dans un immeuble au 1-3 de l’actuelle rue Pierre de Fermat qui s’appelait alors rue des Nobles (précédemment rue de l’Orme-de-Saintes-Scarbes) à l’emplacement de l’hôtel de Sevin-Mansencal.
Sources et illustrations : P. Escudié, dictionnaire de Toulouse. BNF. Médaille, auteur non connu. Dessin-gravure de Pierre Daret de Cazeuve. 1646. National Gallery of Arts, Washington D.C., Rue Fermat depuis la place Sainte-Scarbes. Abducondorcet @Creative Commons..