ThemeHISTOIRE Du grand incendie à d’autres

Du grand incendie à d’autres

Par My Goth !

Un 7 mai, une catastrophe à Toulouse

En ce jour de 1463, le feu part du fournil de boulanger, rue Maletache, au quartier des  Carmes. Attisé par un vent d’autan fort, le feu va détruire la ville pendant quinze jours, avec des conséquences majeures pour l’urbanisme et le patrimoine immobilier.

Le 22 mai, les deux-tiers de la cité sont détruits.

Ce « Grand incendie », un des nombreux connus par la ville a touché plusieurs couvents églises ainsi que l’hôtel de Ville. Des quartiers entiers de notre « hypercentre » actuels sont anéantis.

En 1485, le roi Charles VIII accordera une exemption de la taille à la ville.

Les conséquences économiques, sociales, foncières comme sur l’urbanisme de notre ville sont immenses : une partie de la ville restera longtemps en friche. La catastrophe a aussi pris conscience de la nécessité de renforcer les infrastructures, ponts et puits, insuffisants dans la ville. Des règlements d’urbanisme comme les contraintes sur la construction en bois par exemple (on construira toutefois encore en corondage) imprimeront leur marque sur la ville. La reconstruction se traduira par de nombreuses constructions d’hôtels particuliers pour une population aisée que nous pouvons admirer aujourd’hui.

Mais la liste des incendies catastrophiques à Toulouse ne s’arrêta pas là : 

Soixante ans plus tard, incendie rue Saint-Rome

le 20 mars 1523, un nouveau feu dévastait la rue Saint-Rome, avec près de quatre-vingt maisons ruinées ou réduites en cendres.

Suite à ces incendie, les maisons à pans de bois ont cédé la place aux constructions de briques ; les terrains disponibles ont favorisé l’émergence de nouvelles constructions plus ambitieuses, les “hôtels particuliers”, souvent prestigieux, affichant la réussite des notables et marchands.

Des immeubles à structure de bois resteront présentes dans le tissu urbain, notamment un bel immeuble à corondage *, au Quatre coins des Changes.

Variante de colombage, utilisée dans plusieurs régions de France méridionale, notamment à Toulouse. Le corondage est généralement de briques ou de torchis. C’est sans doute Antoine de Bosredon, capitoul en 1504-1505, qui fit élever sur la rue des Changes les deux premiers étages d’une facade en corondage encore gothique dans ses lignes et dans son décor. (site “la langue française”)

Aux quatre coins des changes @H. Marouby

Une référence : P. Saliès « Le grand incendie de Toulouse de 1463 », Mémoires de la société archéologique du Midi de la France, tome XXX, 1964

Quartier Carmes. Vue sur Notre-Dame de la Dalbade. Maison angle rue Saint-Rome et Peyras. Photographies personnelles.

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