5 Janvier 1390, Gaston III Fébus et le roi Charles VI sont à Toulouse. Le séjour du roi est marqué par de grandes fêtes et réceptions. Un grand banquet aux Jacobins en sera le point d’orgue.
“Le comte d’Armagnac (grand rival de Fébus), vint lui rendre hommage ainsi que Gaston Fébus, qui fit son entrée solennelle accompagné d’une garde de routiers anglais portant la croix de Saint-Georges”, raconte Henri Ramet.
Au réfectoire du couvent des Jacobins se tient le fameux “banquet de Gaston Febus” offert au roi suite à un grand dîner royal : “Gaston Phoebus rendit sa politesse à Charles VI avec une rare magnificence, en joignant le cadeau de soixante chevaux”.
Le traité de Toulouse
A cette occasion, le “traité de Toulouse” règla la question de la succession du flamboyant comte de Foix. Le roi Charles VI devient l’héritier de ses terres à la mort du comte. Le domaine pyrénéen revenait à la couronne de France.
Le 1er août 1391, Gaston III de Foix-Béarn meurt. Le Béarn connaîtra toutefois une riche histoire marquée par une situation d’indépendance avec l’accès à la couronne de Navarre (avec un célèbre souverain français !). En 1620, il sera rattaché par Louis XIII au royaume de France.
*Henri Ramet, “Histoire de Toulouse”, annotée par C.Cau.
Illustrations : Festin médiéval, https://essentiels.bnf.fr/fr/histoire/moyen-age. Détail d’une enluminure du Maître de la Mazarine, extraite des Dialogues de Pierre Salmon, vers 1411-1413, Bibliothèque de Genève, ms. français 165 fo 4. Fébus défait Armagnac lors de la guerre de Comminges en 1376. Miniature du Maître de Boèce, tirée des Chroniques de Froissart, Besançon, Bibliothèque municipale, Ms. 865, fo 207 vo. Creative Commons.