Le 8 mai 1945, fête de la victoire des alliés de la deuxième guerre mondiale. A Toulouse, la rue du 8 mai 1945 est très discrète : elle part du grand Rond et rejoint la place Montoulieu (Montoliu), traversée par la rue Montoulieu Saint-Jacques.

La place Montolieu a remplacé une ancienne porte de la ville, la porte Montolieu détruite en 1828.

Le peintre Saurine aurait assisté à sa destruction et nous a laissé un tableau de l’événement (musée du Vieux Toulouse). Au XVIIIème siècle, l’ambitieux projet de Louis de Mondran de création du Grand Ovale (qui deviendra le Boulingrin puis le Grand Rond) prévoyait d’aménager à partir de l’Ovale six allées rayonnantes, dont une voie vers la porte Montoulieu. Le grand urbaniste avait projeté aussi de rendre plus monumentale et « cossues » les vieilles portes de la ville reliée à l’Ovale, en les réédifiant. L’architecte Labat de Savignac fit un projet pour la porte Montoulieu qui ne fut pas réalisé.

La porte du Mont Olive (Montis Olivi) était une des portes de l’enceinte romaine avait été reconstruite en 1346, percée dans une tour carrée avec mâchicoulis.

L’appellation Montoulieu venait d’un tertre extérieur à la ville, à proximité, planté d’oliviers qui portait un oratoire avec un crucifix. La “Chanson de la Croisade” mentionne ce nom dès 1215. Le massif de la place actuelle n’évoque malheureusement pas cet arbre, au lieu d’une ancienne porte qui était bien la sortie de la ville vers la Méditerranée !

(Illustrations : place Montoulieu. Photographie personnelle. Porte Montoulieu, Musée Paul-Dupuy, Projet de Labat de Savignac pour la porte, gravure de Baour. Tableau, Musée du Vieux Toulouse).

Hervé Marouby. @Dame-Tholose, agenda et carnets culturels en Midi toulousain. Reproduction et partage avec mention de la source.

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