C’était un 3 octobre: en 1991, le Castel-Gesta ou Château des Verrières, dans un état d’abandon et de délabrement, était classé aux Monuments historiques. Bénéficiaire du Plan Patrimoine de la Mairie, il a été récemment rénové.
En 1852, il établit ses ateliers au quartier des Chalets.
Sur les lieux, il édifia son lieu d’habitation, un bâtiment à tourelles, entre styles néo-gothique et renaissance avec même des réemplois de pièces d’époque du XVème et XVIème siècles.
C’est un joyau architectural toulousain du XIXème siècle mais aussi un témoin d’une belle entreprise artistique et industrielle.
Louis-Victor Gesta, né et mort à Toulouse (1828-1894) est un peintre verrier et fonda une manufacture de vitraux décorés. Il aurait « équipé » plus de 8000 églises, selon ce dernier !
Nous pouvons admirer la signature Gesta en beaucoup d’églises de la région et au-delà (ici à Gragnague). Il est vrai que l’époque voyait la construction, reconstruction, rénovation de nombreuses églises.
L’intérieur du Castel-Gesta présente une décoration remarquable, très éclectique avec des vitraux et des verrières bien sûr mais aussi des peintures murales relatant l’histoire des arts de la ville du peintre toulousain Bernard Bénézet.
(Façade du Castel-Gesta, photo personnelle. Les ateliers de L.V. Gesta en 1864. Musée Paul Dupuy (cf revue Auta). Vitrail de Sainte-Germaine par Gesta à l’église Saint-Vincent de Gragnague (Haute-Garonne).
