Les affiches collées à la hâte, les publicités font le charme des cartes postales d’antan, traces du temps. Paris eut ses colonnes Morris, Toulouse ses colonnes des Minimes d’Urbain Vitry qui n’ont pas échappé à la pratique de l’affichage “sauvage”.
Des colonnes emblématiques naguère de l’entrée dans la ville, à à la barrière de Paris n’y ont pas échappé ! 1940 verra leur démolition. C’était le lieu de l’octroi aussi, un passage stratégique vers le nord maraîcher. L’impôt ne sera supprimé qu’après la deuxième guerre mondiale.
L’affaire de l’affichage faisait couler beaucoup d’encre et de salive :
“Cet affichage est affreux, c’est presque pire que le tagging d’aujourd’hui ! A Toulouse, on s’amuse de cette dégradation, on la brocarde, la plupart finissent par l’accepter – mal nécessaire ! -c’est l’aimable laisser aller toulousain. Heureusement, une poignée de Toulousains ne le supportent pas et ils pétitionnent. La municipalité fait semblant de ne pas voir et de ne pas entendre. Mais on saura pourquoi beaucoup plus tard ! Cela lui rapporte, mais oui ! Elle loue à la société d’affichage certains de ses murs prestigieux.” (*).
En1938, poussée à bout par les Toulousains de Toulouse dénonçant l’affichage sauvage, la municipalité accepte de se priver du revenu annuel de 40000 francs, montant de la location des murs des Arcades du Capitole et autres lieux municipaux.
* Jacques Arlet, “Toulouse à la belle époque”, Loubatières
Toulouse – Colonne des Minimes et avenue de Paris – CP Labouche Frères (1905-1925). Archives départementales de la Haute-Garonne. 2 FI 555 1843-137