Le 25 mai 1562, Pierre d’Assézat était banni. Après l’insurrection protestante de la mi-mai et les sanglants combats dans la ville, suivis d’une forte répression, il s’était enfui cette année-là avec le parti vaincu.
Il fut réhabilité en 1563. Mais, en 1572, suite à la Saint-Barthélémy, il fut détenu à Bordeaux. en raison de son soutien aux huguenots. Après son abjuration, il retrouva définitivement ses biens et mourra dans son hôtel en en 1581.
MAI SANGLANT À TOULOUSE.
MONTLUC À L’HÔTEL D’ASSÉZAT
Dans la nuit du 11 au 12 mai 1562, coup de main protestant pour emporter la ville : le capitaine Saux et le capitoul Ducrède ont rassemblé douze ou quinze cents arquebusiers place de la Pierre, occupèrent l’Hôtel de ville et l’arsenal…Ils échouent toutefois à enlever le Palais et le Parlement. Les calvinistes établirent une batterie de deux pièces sur le grand portail de l’Hôtel de ville, bombardant Saint-Sernin, les Augustins, les Jacobins. Saint-Sernin résista avec une batterie catholique établie dans le clocher. Les catholiques mettent le feu à un quartier.
Le blocus de la ville par les catholiques empêche l’arrivée de renforts calviniste et leur donna l’avantage. La répression des insurgés fut féroce. Le capitoul Adhémar Mandinelli, qui avait livré l’hôtel de ville, eut sa tête exposée à la haute tour du Palais. Les huguenots sont expulsés de Toulouse.
Quelques après, Blaise de Montluc, chef militaire catholique entre dans la ville. Il dort à l’hôtel d’Assézat. Il apprécie cette riche demeure et écrit à la reine pour demander un titre de propriété !
Pierre d’Assézat (1515-1581) est en fuite. Il sera réhabilité en 1565, abjurera sa foi protestante et prêtera serment fidélité au roi en 1572 pour reprendre complète possession de son patrimoine.
Illustrations : L’hôtel d’Assézat depuis la cour. Mai 2023. Photographie personnelle Blaise de Montluc imaginé par le peintre romantique Henri Scheffer – musée historique de Versailles. Ouvrage cité. L’expulsion des Huguenots de Toulouse, tableau de 1723 de Jean-Pierre Rivalz. Musée des Augustins de Toulouse.