Un 13 mai
En 1795, Pinel prend ses fonctions de médecin-chef à la Salpétrière.
Un autre éminent aliéniste originaire du toulousain le remplacera, Etienne Esquirol qui donnera son nom à la place très fréquentée (non, rien à voir avec les écureuils !). Deux hommes qui ont porté un nouveau regard sur les fous et fondé la psychiatrie moderne.
Né dans le Castrais, Philippe Pinel (1745-1826) a étudié à Lavaur puis a fréquenté le collège de l’Esquile de Toulouse et étudié à l’école de médecine, également rue du Taur.Il visita les aliénés, à l’hôpital de la Grave puis à Bicètre à Paris où il trouva deux cents femmes dans un état d’abandon total.Il installera ensuite un service d’aliénés à la Salpétrière qui hébergeait un millier de femmes. Traitant les « pensionnaires » comme des malades, il étudia l’état des malades avec application, faisant un état des lieux documenté.
Un tableau de Tony Robert Fleury (détail), Pinel délivrant les aliénés à la Salpétrière en 1795, montre le médecin et les aliénés, réduits à une condition misérable.La légende veut qu’il ait fait ôter les fers aux aliénés, mais cela n’était plus en usage son époque.Son élève et adjoint, Etienne Esquirol le remplaça à la Salpétrière.
Etienne Esquirol (Toulouse 1772-Paris 1840) est né à Toulouse sur les lieux de l’actuelle place qui reçut son nom en 1888.Comme Pinel, il fréquenta le collège de l’Esquile dont nous admirons la porte rue du Taur (photographie). Il mena aussi une carrière essentiellement parisienne.Par leur travaux, les deux hommes sont à l’origine de la réglementation psychiatrique de 1838 qui sépare les aliénés des autres malades et les place dans des établissements séparés. Elle imposa notamment la création d’un établissement psychiatrique par département.
(Illustrations : Tableau de Tony Robert Fleury. Portrait de Philippe Pinel par Anne-Louise Moreau. Photographie personnelle. Jean Etienne Dominique Esquirol par Ch. Bazin).
Reproduction et partage avec mention de la source Hervé Marouby @dame-tholose.fr
