UNE HISTOIRE MOUVEMENTEE
Savez vous que le passage du Pont Saint-Pierre était soumis jadis à un péage, jusqu’en 1904 ?L’octroi d’une subvention nationale a eu pour compensation l’exemption du péage pour tous les agents de l’Etat et pour les militaires et pour « les élèves allant à l’école communale ainsi qu’à l’instruction religieuse ou en revenant », raconte Jean Coppolani.
Le péage, perçu dans deux guérites aux deux rampes d’accès affichait des tarifs plus favorables à l’activité agricole qu’au trafic commercial. Les bestiaux étaient conduits à l’abattoir rive gauche, en provenance des marchés de la rive droite.
VERS LE CINQUIEME PONT
Le pont Saint-Pierre avait été construit suite à des pétitions de nombreux toulousains. Il a été livré à la circulation le 5 septembre 1852. En 1875, il a été reconstruit suite aux gros dégâts occasionnés par la crue de juin. Une épave avait abattu un des pylônes. L’ingénieur de la Ville fit abattre les câbles de suspension sur la rive gauche craignant qu’ils ne s’abattent sur l’hospice de la Grave. Un des câbles, entraîné par le courant, va défoncer la façade d’une usine aux amidonniers !
Mais ce pont qui réutilisait des vestiges du pont Saint-Michel montra vite des défaillances : un jour, un officier d’artillerie passa à travers avec son cheval (le cavalier réussit à se sauver).Vu sa vétusté, pendant vingt-cinq ans, le pont Saint-Pierre ne sera qu’une simple passerelle à piétons.
Il ne sera réhabilité et réouvert à la circulation que le 15 mars 1931.
Le 30 octobre 1984, la municipalité décidait la construction d’un pont entièrement nouveau, le cinquième, celui que nous connaissons aujourd’hui.
Il n’y avait plus de pont suspendu à Toulouse !
Mais certains se souviennent peut-être de notre vieux pont métallique.
*Les Ponts de Toulouse. Privat.(Illustrations : photographie personnelle. Pont suspendu et l’hôpital de La Grave. Le 24 Août 1986. Vue du pont suspendu et de l’hôpital de La Grave. Fonds André Cros. Bibliothèque de Toulouse).
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