Il y a cent ans, Pour le Jeudi Saint, c’était le marché au jambon place Saint-Sernin, d’habitude réputé pour son inquet, naguère le grand déballage des vieilleries.
La Dépêche nous en offre un description pittoresque et lyrique « des lards bien salés, neigeux, des jambons béants à plaie qui se cicatrise, des saucissons noueux, sanguine ou cendrés ».Il est même question d’un Président de la Fédération Française de Rugby qui veille à la sécurité sanitaire de nos marchés !« Il y a des paysannes en coiffe blanche, en foulard mauve et citron ; des grisettes en chapeau écarlate ou géranium », une gitane et un spahi. L’auteur a même pu se voir « ce matin, dans ce coin de Toulouse, un peu d’Orient »
Dans les années vingt, le marché au jambon avait été transféré depuis la place Saint-Georges.Ce jour du Jeudi Saint peut surprendre mais on peut la rapprocher de la foire au jambon à Bayonne, autorisée par Louis XI, deux fois par ans, à la fin du carême, le Jeudi Saint et l’autre à la fin de l’été (institutdugoutnouvelleaquitaine).Mais savez-vous que Toulouse a été, il y a quelques années, la capitale mondiale du jambon sec, avec un important colloque scientifique ?
(Dépêche du 15 avril 1922, Gallica. Saint-Sernin : illustration non datée avec « buvette ».Image : http://tup31.com/…/toulouse-capitale-mondiale-du-jambon…).
