Le 4 février 1382, Pierre de Monteruc, évêque de Pampelune, cardinal et neveu du pape Innocent IV fondait le collège de Pampelune, dédié à Sainte-Catherine, situé entre la rue des Argentiers (rue Gambetta) et rue Saint-Rome.
Ce collège, dirigé par un prieur, recevait douze élèves, dont dix du diocèse de Limoges et six prêtres et bénéficiait entre autres de revenus provenant d’églises, notamment de celle Saint-Julia (Lauragais).Le collège a été redéifié en 1615. Nous conservons un manteau de cheminée de cette époque au musée. Ses vestiges sont rares, des pans de mur dans l’hôtel qui occupe désormais les lieux (que je n’ai pas pu repérer). Avant sa disparition à la Révolution française, la discipline s’était relâchée, comme dans ses homologues.
Le corrézien Jean-François Marmontel (1723-1799), écrivain, encyclopédiste, historien, conteur, romancier, grammairien et poète, dramaturge, philosophe français d’une grande renommée, proche de Voltaire, fut admis au collège comme « limousin » vers 1745. Il raconta que « chacun y vivait selon sa manière » et que « la liberté n’avait pour règle que la décence ».
A la « Belle époque » les lieux devinrent un lieu de distraction réputé, le Café de la Paix. L’hôtel de Paris et depuis quelques années une enseigne hôtelière internationale ont aussi investi le domaine de l’ancien collège.
D’après R. Mesuret et J. de Lahondès.(Photographie personnelle. Numismatique 31. Jean-François Marmontel par A. Roslin. 1757. Musée du Louvre. CC).
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