Un 6 avril. En 1177, Le prieur de la Daurade concédait aux associés des moulins du Bazacle la chaussée qu’ils construisent pour leurs moulins. Pivot essentiel du développement de la ville, le gué du Bazacle qui tire son nom de Vadaculum (petit-gué) a été utilisé depuis l’antiquité.
Dans le gué, les sondages ont permis de recueillir de nombreux vestiges archéologiques, notamment des pièces de monnaie témoignant du passage de toulousains et pèlerins aux différentes époques.Le plan de Melchior Tavernier (1631) montre le tracé de la chaussée. avec le passage des bateaux. Sur ce plan ancien, le pont couvert (de la Daurade) existe toujours.
Le pont du Bazacle, construit sur le gué vers 1218, à tablier de bois avait subsisté jusque dans le courant du XIVè siècle (G. Fouet et G. Saves *).La chaussée des moulins traversait la Garonne et laissait un passage pour les bateaux. Détruite à plusieurs reprises, elle fut totalement reconstruite en 1719 par l’ingénieur Abeille.
UN MOULIN ILLUSTRE
Les moulins à nef du Bazacle sont devenus un moulin terrier, détenue par une société d’associés (les pariers), un des premiers modèles de sociétés anonymes.Le moulin du Bazacle, parmi les plus importants d’Europe, était réputé une merveille de la ville. Ce fut le berceau d’une première zone industrielle de la ville avec l’implantation d’activités très diversifiées. Une usine hydro-électrique a remplacé l’activité meunière en 1888.
Sources FDMF, Ministère de la Culture. * L’Auta, N°381, 1971.Illustrations : Moulin du Bazacle, vue panoramique de Toulouse par Collignon en 1642 (Musée Paul Dupuy. PierreSelim CC BY-SA 3.0. Plan Tavernier. Musée Paul Dupuy.
Partage et reproduction avec mention de la source :Hervé Marouby. Dame-Tholose agenda et carnets culturels en Midi-Toulousain.