Le 7 février 1574, un incendie dévastait l’Hôtel Dieu. Ce n’était pas encore le grand vaisseau de briques amarré au bord de la Garonne mais depuis longtemps déjà, les lieux accueillaient déjà pauvres, pèlerins et malades.
DEUX HOSPICES MEDIEVAUX
Une maison de charité et, dès 1133, l’hospice Sainte-Marie de la Daurade, legs du prieur du couvent de la Daurade, étaient présent à Saint-Cyprien (San Subra). L’année 1225 voit la construction à côté de ce dernier de l’hôpital de Novel, du nom de son architecte, confié à la Confrérie de Saint-Jacques. Les deux fondations sont réunies en 1313, sous le nom d’Hôpital Saint-Jacques du bout du pont (cap del pont). Le pont de la Daurade, construit à la moitié du XIIème siècle, en service pendant 5 siècles, débouche en effet directement sur l’Hôpital. Une arche du pont subiste, à côté de l’Hôpital.


UNE IMPORTANCE CONSIDERABLE
En 1554, l’Hôpital Saint-Jacques devient la Maison-Dieu ou Hôtel-Dieu.L’Hôtel Dieu sera le plus important hôpital toulousain suite à une « restructuration » du secteur qui comptait de nombreux lieux dans la ville.Au XVII siècle, est construite la longue façade côté Garonne, puis peu de temps après le bâtiment transversal et enfin l’aile occidentale qui constituent un imposant ensemble en U.Un majestueux escalier est ensuite ajouté permettant d’accéder à un intérieur remarquable (salle des colonnes, chapelle, galerie des portraits des donateurs..).Une photographie de l’Hôpital vue du Pont-neuf d’antan montre toutefois un « détail » disparu. Lequel ? (réponse en note de l’image)L’Hôtel-Dieu Saint-Jacques est le siège administratif du CHU de Toulouse depuis 1981 et héberge un musée de la Médecine. Cette institutions a fait face à de nombreux évènements au cours de son histoire, inondations, épidémies, adaptation aux nombreux « publics » (nécessiteux, incurables, enfants abandonnés, « vénériennes », femmes en couche..). Un haut lieu de Toulouse qui a beaucoup vu et a tant à raconter !

D’après site Chu de Toulouse et « Les hôpitaux de Toulouse ». J. Freixinos. (Photographie personnelle, Georges Ancely. 1887. MPD. Inv. 009.0.32. Musée de l’Assistance publique de Paris, Saint-Jacques).
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