Un 23 mars, en 1775, l’archevêque de Toulouse, Etienne Charles de Loménie de Brienne promulgue une ordonnance interdisant toute inhumation dans les églises et cloîtres situés dans son diocèse ainsi que dans les nécropoles situées dans les lieux habités.
La ville de Toulouse était pionnière dans cette évolution. Elle La ville comptait de nombreux cimetières, comme celui de Saint-Michel (plan ancien en illustration), de la Dalbade, Saint-Sernin.
On cherche donc des terrains plus ou moins loin à l’extérieurs des remparts. A la Révolution donc, les cimetières paroissiaux de Toulouse ont presque tous été déplacés ou dédoublés. L’époque de l’Empire apportera de nouveaux règlements dans ce domaine et la nécessité d’un grand cimetière exemplaire. Le cimetière de Terre Cabade, suite au projet d’Urbain Vitry, sera inauguré en 1840 seulement et devra recevoir toutes les inhumations de toutes les paroisses de la rive droite de la Garonne.
UN PRÉLAT AMÉNAGEUR DES LUMIÈRES
L’Archevêque de Toulouse (1763-1788) qui a beaucoup fait pour Toulouse : le quai Saint-Pierre, la place Saint-Cyprien, le canal de Brienne (d’abord appelé canal Saint-Pierre) et le port de l’Embouchure et des Ponts Jumeaux, inaugurés en 1776 et réalisés par Joseph-Marie Saget. ll a aussi oeuvré à la création de la première bibliothèque de Toulouse.
Sources : L’« exil des morts » à Toulouse (1775-1780). J.J. Laffont. https://www.academie-sciences-lettres-toulouse.fr/?p=4440. La création du cimetière de Terre Cabade au XIXème siècle. M. Lassère. https://doi.org/10.3406/anami.1994.2401
Illustrations : plan de l’église et du Cimetière Saint-Michel. XVIIème. Archives Départementales. PG10. Portrait d’Etienne Charles Loménie de Brienne.